Que le son de ma voix résonne en cette nuit de folie

[ Crystal Springer, Adams, John Fraden, Friedrich Maxis, Scooter ]

La fin de l'été approchait. Et pour l'occasion, la petite prof d'astronomie avait songé à faire quelque chose pour bien marquer la fin de la saison. Elle avait décidé d'inviter ses collègues au karaoké de la ville. Et oui, même John ! Il était presque 19h maintenant et le soleil commençait doucement à se coucher, ce qui donnait cette jolie couleur orangée au ciel. Crystal s'était vêtue entièrement en blanc pour éviter d'avoir trop chaud, portant un sweat large au cas où pour ne pas attraper froid en partant cette nuit.

Arrivant devant l'entrée du bâtiment, elle checka son téléphone quelques secondes pour voir si personne n'avait d'imprévu ou autre. Tout avait l'air d'être bon pour ce soir, alors elle entra et se dirigea vers l'accueil pour aller prendre une salle. Elle vérifia bien qu'elle avait son micro personnel dans son tote bag, histoire de passer inaperçue avec sa voix chantante bien différente de celle des autres, outre peut-être Adams ... L'excuse du micro autotuné et des boutons d'effets spéciaux, on la voit venir.

Crystal: Bonsoir ! Je voudrais une salle pour 5 s'il vous plait !

Elle était ridiculement petite face au comptoir, seulement sa tête dépassait de ce dernier. C'était mignon.

(Petit aperçu de Cryssou parce que j'adore la foutre partout hihi www)

La fin de l'été, certes, mais les couchés de soleil étaient toujours chauds, et les nuits également, bien que l'on pouvait sentir le vent venir tout droit des côtes. C'est d'ailleurs particulièrement ce côté à la fois country, forestier et "océanique" qu'appréciait autant Friedrich. Un climat aussi bipolaire, un isolement très spécifique du reste du monde, ce côté communautaire et relativement calme était très pour lui très apaisant et divertissant. Un vrai terrain de jeu, dont il était loin d'être le seul à partager cette pensée ; même s'il se faisait un peu plus discret que les autres. Ce n'est pas comme si c'était un homme très courageux, après-tout.

Pas très courageux, mais en tout cas ponctuel, bien plus que tous les autres. Ne voyant personne à l'entrée du karaoké, dont les insignes brillaient de milles feux face à la nuit tombante, Friedrich retira sa veste de costume noire et entra à l'intérieur, l'a tenant sur son épaule, espérant voir des visages familiers. Et ce fut le cas ! Une petite personne qu'il connaissait dorénavant particulièrement bien. Voire même un petit peu plus que ses collègues… Mais, motus et bouche cousue, hein ?

Il était vêtu du même pantalon de travail et bottes que d'habitude, mais avait opté pour un haut plus rafraîchissant ; débardeur blanc sur lequel figurait une Croix-Rouge bien reconnaissable. C'était d'ailleurs assez étonnant de voir à quel point cet homme était musclé, peut-être même plus que John. Ça n'avait pourtant l'air de ne pas être son genre. Peu importe. Voir le type de l'accueil essayer de s'abaisser, derrière son comptoir, pour voir qui lui adressait la parole, ça lui faisait bien rire.

Voyant que la cliente était seule et fort bien petite, le caissier se posa pas mal de questions…

Caissier: Hum, oui… Puis-je avoir votre carte d'identité, s'il-vous-plaît ?

(Je m'y met aussi alors petit aperçu de Friedou)

Crystal ne s'attendais pas à ce que la première personne venue soit celui qui lui a causé quelques petits ... traumas. Enfin, n'exagérons pas ... quoique ? Elle était pour le moment trop occupée avec le caissier pour remarquer quoique ce soit, bien qu'elle aurait d'habitude ressenti l'aura familière des personnes qu'elle connait. Mais la question de la carte d'identité la faisait toujours un peu transpirer, même s'il n'y avait pas à.

Crystal: Ah oui, bien sûr !

Elle commença à chercher son portefeuilles dans son sac, l'ouvrit une fois dans ses mains et en sortit sa carte d'identité. Conforme, photo nette et bien représentative ... date de naissance (évidemment fausse) portant à croire qu'elle avait effectivement bien 20 ans. Crystal, où as-tu réussi à te forger cette carte ? La jeune fille tendit sa carte au jeune homme.

Crystal: Tenez, la voici !

Après avoir tendu sa carte au caissier, ses sens se calmèrent un peu et purent reprendre leur activité normale ... jusqu'à la faire frissonner en sentant l'aura imposante du professeur d'anglais non loin d'elle. Bon, c'était soit lui, soit John. Elle ne savait pas trop qui elle aurait préféré, honnêtement. Elle tenta tant bien que mal de remettre son ahoge correctement car il venait tout juste de se crisper et de bouger dans tous les sens à cause de la surprise. Il valait mieux ne pas se retourner pour le moment ; concentration sur la réservation de la salle.

(iiincroyable ce Friedou.)

Le caissier regarda attentivement la carte d'identité, à tel point qu'il l'a prit même dans ses mains en plissant les yeux pour confirmer la date de naissance. Au départ, il avouait ne pas y croire du tout. Le trafique et les fausses cartes d'identité, c'était populaire PARTOUT. Maaaaiiiisss on était dans une ville avec des humains aux oreilles de chats, des ratons laveurs qui parlent et des voiture du type taxi bien vivantes qui conduisent toutes seules, alors tout était possible…

Il redonna la titre d'identité à Crystal, s'excusant brièvement, plus par "politesse" automatique qu'une excuse vraiment sincère. Qu'est-ce qu'il avait l'air blasé, cet homme… Ugh. C'est presque si on avait envie de le baffer pour le rendre plus énergique, ou le réveiller. Cependant, il semblait y avoir beaucoup d'ambiances dans les nombreuses salles occupées. C'est presque si l'on pouvait entendre What Does the Fox Say…

Caissier: Vous avez de la chance, il n'y a plus qu'une salle de disponible ce soir. Les autres sont réservées— anyway. La F-15 ; tout au fond du couloir à votre droite ; dernière porte à gauche. 10$ par personne, ça vous fait donc 50$.

Friedrich s'approcha d'eux, souriant, visiblement de bonne humeur. Mais il sentait qu'il manquait quelque chose… quelque chose qui était normalement sur sa tête ou sur son épaule… il avait sa veste, ses clefs, son portefeuille, sa Be-Lie… oh, peu importe. Il finirait bien par s'en souvenir.

Il s'abaissa légèrement et murmura à Crystal :

Friedrich: Tu bourras demanter à John de te rempourzer za bart. Cet affare est riche comme Crézus ! finit-il en riant.

En voyant le caissier prendre sa carte et la regarder de près comme un cinquantenaire regarderait un meme montré par son gosse, elle haussa un sourcil et plissa également les yeux. Elle avait l'air si louche que ça ? Mais bon, soit, ça passait crème apparemment. Crystal rangea sa carte et sortit par la même occasion l'argent qu'elle devait au caissier, lui tendant les billets une fois de plus.

Crystal: Ça marche merci, tenez !

Alors que la jeune fille venait tout juste de donner l'argent à cet énergique jeune homme (ironie quand tu nous tiens), elle fut prise d'un second sursaut, ayant à moitié oublié la présence de Friedrich puisqu'elle était concentrée à décrypter le visage sceptique du caissier. Son ahoge la suivit et fit de même en se tordant dans tous les sens comme un zigzag. Elle lâcha un petit cri s'accompagnant au sursaut et se tourna à moitié vers lui.

Crystal: Vous m'avez fait peur ! Enfin je vous ai senti déjà il y a quelques secondes mais sérieusement ... faites pas ça aux gens si vous voulez leur éviter une crise cardiaque—

Malgré ça, malgré la crainte qu'elle a maintenant envers lui, elle ne pouvait s'empêcher de trouver son collègue plutôt ... convivial et sympathique hors académie ? Ou du moins, là ici en ce moment-même. Elle finit par sourire tout en soupirant.

Crystal: Je peux toujours lui demander mais je pense que j'irai gentiment me faire foutre, le connaissant.

Cependant, quelque chose de bien plus terrifiant que Friedrich se fit entendre. En effets, des grands et forts bruits de pas se firent retentir, comme un géant robot courant à travers les couloirs. Et c'était exactement le cas. On pouvait voir el famoso KA-BOT, mascotte du karaoké, se diriger de salles en salles, plateaux de boissons à la mains, puis allant récupérer une clef pour ouvrir la F-15. Quand il ouvrait les salles, l'ont pouvait entendre les bribes de chansons de J-POP se jouant, avant que celui-ci ne referme les portes. Il ne prêta aucune attention aux nouveaux visiteurs, semblant beaucoup trop concentré -et efficace- dans ses tâches. Effrayant, mais impressionnant.

Honnêtement, Friedrich n'était pas vraiment ravit de foutre autant la trouille à Crystal. C'était sa collègue quand même… sa collègue qu'il avait failli broyer, mais il l'appréciait bien, quand même… hein… oh… dit…
Mais au moins, elle faisait un effort pour lui adresser la parole et lui répondre, c'était déjà ça.

Friedrich: Haha, tu n'as bas tords. Sche me temante où il beut être, t'ailleurs. Bourquoi ne bas les addendre tous deHors ? Il marqua une petite pause. Sch'ai l'imprezion d'affoir berdu guelgue choze…

Sérieusement, comment avait-il fait pour oublier quelque chose pareille ? Une chose qui lui est si précieuse à ses yeux ?

Alors que la jeune fille venait tout juste de remercier le caissier et de quitter le comptoir, son attention fut immédiatement tournée vers cet ... énorme bruit métallique. Un son qu'elle reconnaissait. C'était forcément le bruit d'une machine ou d'un robot. Et bingo, quoi de mieux qu'un robot mascotte géant de 2m10 dans un karaoké ? Original, en tout cas. Elle ne s'y attendait pas. Ayant presque frôlé les deux arrêts cardiaques (on plaisante évidemment), elle le suivit du regard, il avait l'air ... extrêmement occupé le bougre.

Évidemment, Crystal n'étais pas ravie non plus de devoir se méfier d'un grand bonhomme comme Friedrich, surtout après avoir failli signer son arrêt de mort. Elle avait certes de la puissance à revendre, elle doutait quand même en ses capacités à le vaincre au bras de fer par exemple. Valait mieux éviter ce genre de challenge avec lui. Et valait mieux être sympa avec lui aussi.

Crystal: Ah euuuh ... Ouais ... bonne idée ... C'est bizarre, lui qui est toujours à l'heure voire même souvent en avance ...

Elle déglutit un peu mais accepta son idée, c'était plutôt une bonne solution après tout. Mais le petit blanc de Friedrich et la phrase qui sen suivit l'intriguèrent.

Crystal: Uh ... ? Perdu quelque chose ?

Ayant ouvert la F-15, il revint, toujours avec le même rythme dans ses pas et le même regard impassible et sérieux, la clef à la main, qu'il finit par accrocher à l'intérieur de son ventre, qui celui-ci s'ouvrit extrêmement vite, avant de se refermer à la même vitesse. Dieu sait combien de clefs il y avait là-dedans, surtout quand le caissier avait prétendu qu'il ne restait qu'une salle de libre. Une faible musique pouvait se faire entendre à l'accueil, dont la provenance était inconnue. Musique d'ambiance ? Ou provenant d'une salle ? Impossible de savoir. Mais ça rendait le tout moins angoissant, surtout quand Friedrich était dans les parages…

Friedrich: Quand il est ein R-R-Retard, z'est gu'il y a de très ponnes raisons.

Friedrich se dirigea donc dehors en compagnie de Crystal, et le changement de lumière était assez brutal, pour dire. Passant de lumières artificielles douces à la nuit noire seulement éclairée par quelques petits lampadaires de petite ville et les néons du club. À l'extérieur, on pouvait toujours entendre brièvement la musique qui résonnait. Marchant un peu vers la gauche du karaoké en regardant à droite et à gauche, Friedrich sourit en voyant ce qui approchait à toute vitesse en sa direction.

Friedrich: ARCHIMEDEEEEEEEEEES! Aww, Ich liebe dich, meine Schöne…

Sa petite colombe se posant sur sa main, elle avait l'air toute affectueuse, et son maître l'était tout autant envers elle. C'était… étrange à voir. Cependant, son attention se porta soudainement vers la petite ruelle à côté du karaoké. En effet, on pouvait y entendre de sons un peu étranges, comme… des gémissements ? Friedrich avait l'air particulièrement curieux, en tout cas. Peut-être était-ce à cause de son implant bizarre collé à sa tempe ? Qui sait.

Quel beau gosse, ce KA-BOT quand même. Capable de faire tout ça tout seul. Ça c'était du robot de compét'. Mais Crystal suivit son collègue dehors, étant bien contente d'entendre un peu de musique bien sympatoche et rassurante. Ça manquait un peu d'ambiance, même s'il y allait bientôt y en avoir dans cette fameuse salle F-15. Enfin, on espère. On espère surtout qu'il n'y aura pas de nouvelle embrouille ou autre.

En effet, si John était en retard, c'est qu'il y avait une raison. Mais ce n'est pas comme si ça l'inquiétais pour être honnête. D'un côté, ça l'amusais même de voir qu'il n'étais pas encore là. Le changement de lumière ne la perturba pas tant que ça, un peu quand même mais ses yeux étaient plus résistants que ceux d'un être humain ou autre. Quand elle vit ce qui arriva vers Friedrich pendant que celui-ci marchait ça et là, elle comprit de suite ce qui lui manquait.

Crystal: Ah, la fameuse colombe, oui ... Fascinant qu'elle soit venue ici d'elle-même—

Étrange, oui. C'était le mot. C'était bizarre mais ... adorable à voir en même temps. Il tenait beaucoup à Archimedes, après tout. Crystal trouvait le petit oiseau si mignon ... Quand soudain, son ouïe l'alerta d'un bruit non loin d'eux. Un ... bruit ... ahem, nous n'en parleront pas, hein ?

Crystal: Euuuuuuh ... o-ouaiiiis ... I-il fait bon ce soir, hein ... Elle tentait de camoufler ces sons quelques peu gênants en comblant le vide par des paroles. Bon ils arrivent quand eux ... Elle toussa même volontairement à plusieurs reprises, restant près de l'entrée du karaoké.

Aaaahh, qu'est-ce qu'il l'aimait, son adorable petite colombe. Comme quoi, il y a toujours une part adorable chez le plus maléfique des être. L'ange et le démon. Qui sait ce qu'il serait capable de faire si quelqu'un la tuait de sang froid… Hum, non, il vaut mieux ne pas y penser, tout compte fait. Il tourna brièvement son regard vers Crystal et s'exclama :

Friedrich: À frai tire, sche zuis fenu affec elle. Mais elle n'a abbarrremment bas réuzzi à entrer affec moi… Sche konstade que zon aile est kazzée… sche fais arranscher za.

Il mit sa main au dessus de sa petite aile visiblement tordue, et elle se mit soudainement à briller en rouge, comme la dernière fois. Toujours impressionnant, les pouvoirs des Soigneurs. Si rare, en même temps… Le bras de Friedrich se mit doucement à trembler, comme de douleur, mais cessa très rapidement une fois l'aile réparée.

Néanmoins, l'appareil accroché à la tempe de Friedrich lui faisait ressentir toute la gêne de Crystal. À vrai dire, même sans appareil, c'était facile à deviner. Mais Friedrich n'avait jamais été du genre "pudique". Dans son esprit formellement logique et "analytique", il ne s'agissait là que de reproduction ou s'assouvissement de pulsions. Rien de plus normal, en soi. …Rien de plus normal pour les scientifiques tel que lui.

Friedrich: Diens… murmura-t-il, pensif. Du reconnais zes bruits ? Und tes voix m'est familière…

Crystal n'avait certainement pas envie de s'attarder sur ces bruits pour des raisons plus qu'évidentes, mais Friedrich avait vu juste. Quelques secondes plus tard, dans la plus GRANDE surprise, une femme sortit de la ruelle, visiblement très peu habillée… accompagnée à ses côtés d'un certain professeur brun, à la mèche blanche, portant un masque de son propre visage, aux yeux vairons et à l'apparence anormalement séduisante, remontant la braguette de son pantalon, un sourire satisfait et carnassier sur son visage.

Friedrich: Tiens-donc. Kelle surrrprize.

Adorable, en effet ... Crystal ne trouvait ça adorable que parce que l'innocent animal était présent avec son propriétaire. Enfin, même s'il est vrai que Friedrich pouvait se montrer très agréable et sympathique, elle gardais toujours de mauvais souvenirs de ce jour à l'infirmerie. Cependant, voir que la pauvre petite colombe avait apparemment son aile cassée la peina un peu, observant la scène pour être sûre qu'au final elle aille bien. Ce qui fut le cas. La jeune fille finit alors par sourire ... jusqu'à ce que son sourire fut brisé par ces bruits incessants et très ambiguës.

Crystal n'étant pas originaire de la Terre et ayant en plus subit des transformations cybernétiques dans son corps, elle n'est naturellement pas vraiment attirée par ce genre de choses. L'amour étant déjà complexe à définir et à comprendre. Alors il était clair que ces gémissements n'aidaient pas et l'étoile fit tout son possible pour ignorer tout simplement le bruit, comme s'il n'était pas là.

Crystal: Je me fiche bien de reconnaitre ces bruits, vous vous êtes cru où ? Dans N'oubliez pas les paroles ? lança-t-elle sarcastiquement d'un air exténué et de plus en plus gêné.

Mais c'est en assimilant les paroles de Friedrich qu'elle se rendit compte que ... effectivement, il  y avait une tonalité de voix familière ... Et cette voix, elle aurait préféré ne pas la reconnaître. C'est alors avec dégoût et désenchantement qu'elle se tourna vers la ruelle après un instant de blanc pour voir une femme en sortir ... suivie de John. Elle avait actuellement envie de se gifler, son estime envers le prof d'histoire dégringolant toujours plus de jour en jour jusqu'à bientôt aller rencontrer le Diable.

Crystal: J'ai perdu foi en l'humanité.

(vas-y on va inclure tout le monde, voilà le p'tit john)

À vrai dire, Friedrich s'attendait un peu à la réaction de Crystal, bien qu'il pensait en premier lieu qu'elle aurait changé de sujet. Mais peu importe, il savait que son ouïe ne le trompait JAMAIS. Ce n'était donc pas une si grande surprise que ça de voir son fidèle ami débarquer subitement de cette ruelle, d'autant plus en savant à quel point il aimait arriver beaucoup trop tôt aux rendez-vous.

Et quel accueil on lui faisait. Ils n'allaient pas en faire tout un plat pour quelque chose qui ne les regarde pas, si ? Friedrich n'avait cependant pas émit le moindre jugement, pour le moment… Il remit ses bretelles en place tout en s'adressant à Crystal, un peu exaspéré.

John: Raaah ça va, j'ai pas explosé un orphelinat, non plus. J'suis arrivé vers 17h30, j'allais pas vous attendre deux heures sans rien foutre.

Friedrich: Tis-moi, John. Du Harriffes à l'affance barce gue du aimes êdre beauguoup drop boncduel ou gue du as beauguoup drop de temps lipre ?

John: J'te laisse deviner, champion.

La jeune femme s'approcha plus près de son client, se collant limite à lui dans son dos, semblant attendre quelque chose de bien précis. C'est alors que dans un geste le plus discret possible, John lui déposa une poignée de billets dans sa main. Celle-ci s'éloigna alors, d'une démarche séduisante, adressant une dernière débauche ; « À plus tard, mon grand~ »
Friedrich attendit qu'elle soit suffisamment loin pour adresser à John ;

Friedrich: Zi Clarkson édait là…

John: Parle pas de malheur. Je l'ai semé de justesse tout-à-l'heure.

Friedrich: Z'est la frime, du fais des rimes…

(stylax un max le jaune John)

Les bras le long du corps et le regard indifférent, Crystal était à la fois écœurée mais renseignée sur la personne: elle savait qu'il était du genre à faire des bails pareils, mais ça la dégoûtait bien quand même. Au final, elle était plus ravie d'avoir vu Friedrich se pointer en premier que lui. Ça aurait été ... gênant si elle avait découvert John d'elle même.

Mais peu de choses échappaient à la vigilance de Crystal. Elle vit brièvement l'homme brun donner ce qui semblait être des billets à la femme puis comprit instantanément. Dans un soupir, elle passa sa main sur son visage et accepta ce qui venait de se passer; après tout, ça ne la regardait pas.

Crystal: Dommage qu'il t'ait pas vu, tient ... Elle s'approcha de nouveau vers les deux hommes, comme elle s'était légèrement mise à l'écart. La salle est prête à nous accueillir. On rentre ou vous préférez attendre les autres dehors ?

La jeune étoile paraissait plus irritée et agacée depuis que John avait fait sa soudaine apparition, mais au fond elle mourrait d'envie de démarrer cette soirée et de se donner à fond pour passer le meilleur moment possible. À la base rivaux voir parfois ennemis, Crystal et John peuvent bien s'entendre s'ils y mettent du leur et si des passions en commun entrent en jeu. On espère que le karaoké et l'alcool fassent leur boulot.

(les chaussures de jaune sont john)

Plus gênant, ça c'est clair. M'enfin, il fallait dire que l'allemand n'était pas mieux non plus. Deux psychopathes réunis main dans la main, que pouvait-il bien se passer ? Oh, les autres allaient bien finir par arriver, pas vrai ? Même si Adams n'avait pas l'air très partant au départ… Espérons juste que cette soirée se passe comme prévue.

John baissa les yeux en direction de sa collègue, légèrement agacé. Visiblement, elle n'avait pas la moindre idée d'à quel point Ricky était un Briseur-D'Ambiance professionnel. Ah, les flics. Il rétorqua alors :

John: S'il avait été là, t'aurais eu le droit à du Katy Perry toute la putain de soirée. Et pas d'alcool. Il te prend toujours pour une gamine.

Friedrich croisa les bras, le regard neutre et observant la rue derrière John. Qui sait, peut-être que les autres étaient plus proches qu'ils ne le pensaient. Suite à la question de Crystal, il regarda ses collègues et rétorqua :

Friedrich: Nous ferions mieux de les addendre izi… Ze ne zerait bas drès correct de les laizer s'embêter à chercher la ponne zalle. Il est grand, ze karaoké…

John: Comme tu veux, mon grand. Dit-il avant de s'allumer une cigarette avec un Zippo brillant, sur lequel figurait un motif Jack Daniel's.

À l'instant même où il l'alluma, une personne surgit de sombre juste derrière lui en l'enlaçant, le poussant légèrement en avant.

Jane: Salut papa !!

Depuis la même direction, le jeune et énergique Scooter fit son apparition à son tour. Ils semblaient être venus à deux, sans doute.

Scooter: Salut la team ! S'exclama-t-il en les saluant de sa main gauche, l'autre dans la poche.

John: Mon trésor ! Qu'est-ce que tu fais là ? Visiblement un peu surpris.

Jane: J'ai croisé Jerem' sur la route. Je l'ai suivit. T'es pas le seul a avoir le droit de t'amuser, heh. Cette phrase prenait un tout autre sens, avec le contexte de tout-à-l'heure… Salut tonton ! Salut Crystal !

Friedrich: Bonzoir, Jane. Dit-il tout sourire.

(never forget)

Il est vrai que la présence des deux hommes réunis lui donnaient mal à la tête, surtout quand l'un est en constant conflit avec elle et que l'autre a essayé de la disséquer. Mais voyons le positif dans tout ça, Adams sera en effet là hein ? N'est-ce-pas ? N'est-ce pas ... ? Crystal savait que le robot serait sûrement l'un des seuls rayons de soleil de la soirée, le genre de personne à pouvoir t'écouter quand tu déballes tous tes tracas et autres histoires badantes. Elle priait pour qu'il vienne d'ailleurs. Un John sans Adams, ça serait l'enfer pour elle.

Crystal: Si seulement il savait ... (Que je suis plus vieille que lui.) Elle finit sa phrase dans sa tête, un expression agacée mais peinée sur son visage.

C'était déjà limite à la taverne, on allait pas lui remettre ça encore une fois. Surtout de la part d'un flic. Elle serait limite impuissante. Et puis, du Katy Perry ? Non pas que la jeune file n'aimait pas, mais il faut dire que ce n'était non plus sa tasse de thé... ou plutôt, de café.

Soudainement, le calme fut un peu rompu avec l'arrivée de Jane et Scooter, qui fit sourire Crystal en se disant que c'était cool que ces deux-là soient présents.

Crystal: Jane ! Scooter ! Comment ça va ?

C'était aberrant de voir le changement drastique dans le comportement de la jeune albinos, passant de contrariée à réjouie. Après tout ce n'étais pas rare, son comportement avait souvent tendance à changer un peu n'importe comment. Mais au fond, elle étaient heureuse d'avoir organisé cette petite soirée entre profs (et pas que au final).